Les
Voies de spécialisation
Tenant compte qu’il s’agit d’un seul programme, les maquettes
des six voies de spécialisation ont été construites de
manière à ce qu’il y ait une structure équivalente.
Les activités d’apprentissage qui permettent de développer
les compétences communes s’articulent de façon identique
d’une maquette à l’autre. De plus, chacune permet à l’élève
de prendre contact, dès la première session avec les matériaux,
les techniques et les procédés propres à sa voie de spécialisation.
Le découpage des compétences en activités d’apprentissage
résulte d’une préoccupation de créer des situations
problèmes qui se rapprochent le plus possible des activités professionnelles
afin de les rendre le plus signifiantes possible. L’artisan est un créateur
d’objet, et peu importe la voie de spécialisation, l’objet
est produit en fonction de sa matérialité.
Le développement des savoirs et des habiletés de l’élève
constitue une démarche continue d’apprentissage. Des savoirs sont
préalables à l’exécution de certaines tâches.
Ainsi le découpage des compétences des voies de spécialisation
s’inscrit dans l’organisation cyclique du programme où chacun
des trois cycles correspond globalement à une approche itérative
de l’apprentissage. Chaque cours du premier cycle construit les bases
des cours de la session suivante; et ceux du premier cycle, celles du deuxième;
et ceux du deuxième, celles du troisième. Ce dernier se caractérise
par une recontextualisation qui traduit le profil du diplômé.
Globalement, les activités d’apprentissage s’inscrivent
dans un large processus de transfert des acquis dans des situations qui deviennent
de plus en plus complexes.
L’ordonnancement tient compte des liens entre les cours de la formation
générale, ceux du tronc commun et ceux de la voie de spécialisation.
Les logigrammes de formation de chacune des voies de spécialisation
font état des liens entre chacun des cours. Ils indiquent également
le rattachement du cours à un ou des axes de formation.
Lorsqu’une compétence de la formation spécifique se développe
sur plus d’un cours, des liens indiquant des préalables absolus
(60%) réunissent ces cours.
Il y a un préalable absolu entre le cours de la cinquième session
qui est préparatoire à l’ESP et le cours Profession artisan
et un cours intégrateur de la sixième session. De plus il y a
un co-requis entre ces deux derniers cours.
Des liens indiquant des préalables relatifs (50%) réunissent
certains cours. C’est le cas notamment pour les cours où les compétences
qui y sont développées nécessitent des préalables
notionnels, procéduraux ou contextuels.
Certaines balises ont été arrêtées pour garantir
le cheminement de la formation générale dans le cheminement global
de l’élève. Pour que l’élève puisse être
admis aux cours du deuxième cycle de sa formation, il doit avoir réussi
ses deux premiers cours de langue et littérature, ses deux premiers
cours de philosophie, son cours de Santé et éducation physique
et son cours d’anglais de formation commune.
Pour avoir accès au cours porteur de l’ESP, l’élève
doit être en voie de compléter sa formation : il est inscrit à la
dernière session de son programme d’études ou il ne lui
reste au maximum qu’une session supplémentaire pour obtenir son
diplôme d’études collégiales. De plus, l’élève
devra avoir atteint au moins 50% pour son cours de Éthique et politique.
Pour chacune des six voies de spécialisation, un logigramme de compétences
permet de voir les liens qui existent entre les compétences de la formation
spécifique du programme. Une maquette fait état du découpage
des compétences en cours. Un logigramme de formation illustre les liens
entre tous les cours du programme et leur rattachement aux quatre axes de formation.
Finalement, un tableau illustre l’étalement des compétences
sur les six sessions et indique le poids de chacune en heures d’apprentissage.
573.AA
La Céramique
La voie de spécialisation Céramique du programme des Techniques
de métiers d’art vise à former des artisanes et des artisans
spécialisés dans le travail de l’argile et aptes à créer
ou à concevoir des pièces originales en un seul exemplaire ou
en nombres multiples, destinées à une fonction utilitaire, décorative
ou d’expression artistique.
Les tâches de ces personnes consistent à créer ou à concevoir
des œuvres ou des produits, à fabriquer des moules en plâtre, à fabriquer
des pièces en argile, en grès ou en porcelaine selon les techniques
de tournage, de façonnage ou de moulage, à cuire des pièces, à fabriquer
des pâtes et des enduits céramiques et à effectuer des
traitements de surface.
Le travail de l’artisane et de l’artisan en céramique comporte également
de nombreuses tâches en rapport avec la gestion de la production, la
gestion de l’atelier et la gestion de l’entreprise, ainsi que de
nombreuses activités de gestion de sa carrière.
Dans la majorité des tâches à accomplir, leur travail
s’effectue selon un processus qui se résume à : planifier
la production, s’assurer de la disponibilité des matériaux,
de l’outillage et des pièces d’équipement, aménager
l’atelier en vue de la production, fabriquer des pièces, cuire
des pièces, contrôler la qualité de la production, emballer
les pièces et les livrer ainsi qu’à exécuter des
tâches administratives associées à la production.
Les compétences acquises devraient permettre à la personne diplômée
d’exercer la fonction de céramiste artisane ou artisan dans différents
secteurs de l’activité économique et d’évoluer
de façon autonome sur le plan professionnel.
La formation relative au développement des compétences spécifiques à la
céramique se construit autour des techniques de fabrication, notamment
celles du tournage et du façonnage. À chacune des quatre sessions
du premier cycle, un cours de tournage et un cours de façonnage sont
présents. Les autres tâches de base, telle la cuisson, la fabrication
d’enduits et le traitement des surfaces accompagnent les techniques de
fabrication au cours du premier cycle.
Au deuxième cycle, l’élève est amené à transférer
ses savoirs dans une situation relativement complexe, dans un contexte de production
d’un objet unique où il doit en exécuter tout le processus.
Finalement au dernier cycle, l’élève mobilise ses connaissances
et habiletés dans deux situations problèmes au contexte différent
: la série et l’œuvre d’expression. De plus, il prépare
son entrée sur le marché du travail.
Les cours qui développent les compétences spécifiques à cette
voie de spécialisation sont en interrelation avec les cours des compétences
communes. Le logigramme des compétences permet de visualiser cette situation.
573.AB
La Construction textile
La voie de spécialisation Construction textile du programme des Techniques
de métiers d’art vise à former des artisanes et des artisans
spécialisés dans le travail des fibres et des matériaux
textiles et aptes à créer ou à concevoir des œuvres
originales en un seul exemplaire ou en nombres multiples, destinées à une
fonction utilitaire, décorative ou artistique.
Les tâches de la créatrice et du créateur textile consistent à concevoir
les œuvres ou les produits, à estimer les coûts, à confectionner
des patrons, à teindre des pièces ou des fibres, à créer
un tricot et un tissage et à assurer la production.
Le travail de l’artisane ou de l’artisan en Construction textile
implique également de nombreuses tâches de gestion de projets,
de mise en marché de ses produits ou de ses œuvres ainsi que de
mise sur pied et de gestion d’un atelier.
La personne diplômée de cette option du programme pourra occuper
des emplois dans la conception, la fabrication ou la réparation de pièces
en matière textile et de divers ouvrages à caractère visuel
original et personnel. Elle pourra travailler dans des ateliers de Construction
textile, être engagée par l’industrie textile, privilégier
la sous-traitance ou encore créer sa propre entreprise.
Deux techniques principales, l’armure et la maille, et les préoccupations
pour l’application chromatique et les techniques informatiques composent
l’ossature du premier cycle des activités d’apprentissage
pour développer les compétences particulières de la construction
textile. Au cours des trois premières sessions, l’apprentissage
de l’armure et de la maille s’articule de façon systémique,
de manière de plus en plus complexe, dans un contexte rappelant celui
de la profession. Ainsi l’élève construira ses savoirs
en tenant compte de la technique mais aussi des matériaux, des procédés,
du potentiel des nouvelles technologies de l’informatique et de préoccupations
chromatiques. À la fin du premier cycle, en quatrième session,
dans une approche globalement décontextualisée, l’élève
sera amené à exploiter les techniques d’armure et de maille,
les fibres, les couleurs et les techniques informatiques. Le développement
des habiletés en patron, en confection et en teinture complète
ce cycle.
Au deuxième cycle, l’élève est amené à transférer
ses savoirs dans une situation relativement complexe et dans un contexte de
production d’un objet unique où il doit en exécuter tout
le processus, tout en réinvestissant l’ensemble des savoirs acquis.
Finalement au dernier cycle, l’élève mobilise ses connaissances
et habiletés dans deux situations problèmes au contexte différent
: la série et l’œuvre complexe. De plus, il prépare
son entrée sur le marché du travail.
Les cours qui développent les compétences spécifiques à cette
voie de spécialisation sont en interrelation avec les cours des compétences
communes. Le logigramme des compétences permet de visualiser cette situation.
573.AC
L’Ébénisterie artisanale
La voie de spécialisation Ébénisterie artisanale du programme
des Techniques de métiers d'art vise à former des artisanes et
des artisans spécialisés dans le travail du bois et aptes à créer
ou à concevoir des ouvrages originaux en un seul exemplaire ou en série
limitée, à fabriquer ou à réparer des pièces
de mobilier d’usages divers et d’autres ouvrages d’ébénisterie,
et ce, à partir de bois massif et de matériaux dérivés
du bois.
Les tâches de ces artisanes et de ces artisans consistent à analyser
des commandes, à consulter des ouvrages techniques, à créer
ou à concevoir des ouvrages, à exécuter des dessins d’atelier, à déterminer
les ressources nécessaires à l’exécution du travail, à estimer
les coûts de production et le prix de revient, à planifier la
production, à préparer et à façonner les matériaux, à assembler
et à ajuster les pièces et les composants et à effectuer
la finition. Le travail de l’artisane ou de l’artisan ébéniste
implique également la gestion de projets, la mise en marché des
produits ou des œuvres ainsi que la mise sur pied et la gestion d’un
atelier.
Dans la majorité des tâches à accomplir, le travail s’effectue
selon un processus qui peut se résumer ainsi : créer ou concevoir
l’ouvrage, consulter les plans et les devis ou la documentation technique,
planifier le travail et l’effectuer, assurer le contrôle de la
qualité, effectuer des tâches administratives, entretenir l’outillage
et l’équipement, nettoyer les lieux de travail et ranger.
Les compétences acquises devraient permettre à l’artisane
ou à l’artisan d’exercer sa fonction dans différents
secteurs d’activité et d’évoluer de façon
autonome sur le plan professionnel.
Les cours pour développer les compétences relatives aux façonnages
et aux assemblages constituent une des bases du premier cycle de formation
de la voie de spécialisation. L’exécution de dessins d’ébénisterie
et la mise au point conceptuelle et technique pour la conception, la fabrication
et la présentation de différents types d’ouvrages en constituent
une deuxième. À ces habiletés, s’ajoutent celles
de la finition et de la fabrication de quelques ornements d’ébénisterie.
Compte tenu de son large spectre d’habiletés, cette dernière
compétence (01L8) traverse les trois cycles de formation.
Au deuxième cycle, l’élève est amené à transférer
ses savoirs dans une situation relativement complexe et dans un contexte de
production d’un objet unique où il doit en exécuter tout
le processus, tout en réinvestissant l’ensemble des savoirs acquis.
Finalement au dernier cycle, l’élève mobilise ses connaissances
et habiletés dans deux situations problèmes au contexte différent
: le prototype de série et l’ouvrage artistique. De plus, il prépare
son entrée sur le marché du travail et développe des habiletés
de services relatives à la réparation d’objets d’ébénisterie.
Les cours qui développent les compétences spécifiques à cette
voie de spécialisation sont en interrelation avec les cours des compétences
communes. Le logigramme des compétences permet de visualiser cette situation.
573.AE
La Joaillerie
La voie de spécialisation Joaillerie du programme des Techniques de
métiers d’art vise à former des artisanes et des artisans
spécialisés dans la transformation des métaux précieux
et autres. À la fin de sa formation, l’élève sera
en mesure d’exécuter l’ensemble des tâches de conception,
de fabrication et de la gestion d’une pièce de joaillerie.
Elle ou il sera apte à créer des bijoux ou des objets en série
limitée et à partir de commandes ainsi que des pièces
uniques destinées à une fonction décorative, utilitaire
ou d’expression artistique.
Les pièces de joaillerie sont fabriquées selon diverses techniques
qui consistent dans l’ensemble, à transformer les métaux
précieux en alliages de différentes natures, à former
et à assembler des éléments en vue de fabriquer un bijou, à sculpter
et à modeler des prototypes, à intégrer des pierres précieuses,
des ornements et des matières organiques, ainsi que des éléments
fonctionnels, à reproduire des bijoux ou des parties de bijoux et enfin, à procéder à la
finition et au traitement de surface des pièces de joaillerie.
Le travail de la joaillière et du joaillier implique également
des tâches administratives et commerciales liées à l’implantation, à l’organisation
et à la gestion d’un atelier ou d’une micro-entreprise, à la
mise en marché des produits, au suivi de la clientèle et à la
recherche et au développement.
Les compétences acquises tout au long de la formation ont pour objectif
commun de doter la personne des capacités nécessaires pour travailler
dans des ateliers de production ou de réparation de pièces de
joaillerie ou dans des magasins à titre de joaillière ou joaillier,
modéliste, conseillère ou conseiller ou encore, pour devenir
travailleuse ou travailleur autonome.
Compte tenu de la complexité du métier et du nombre d’heures
allouées à l’ensemble de la formation, les domaines connexes
tels l’orfèvrerie, l’art lapidaire, l’émaillage,
etc., ne font pas partie du présent programme de formation. La joaillière
ou le joaillier désireux d’approfondir ses connaissances dans
ces domaines pourra le faire en s’inscrivant à des sessions de
perfectionnement.
L’exploitation des techniques de construction et d’assemblage
est au cœur des apprentissages du premier cycle. Les tâches de traitement
des surfaces, de sélection des métaux et des pierres, de sculpture
et de modelage dans la cire, de sertissage, de reproduction de bijoux et certaines
tâches d’exécution de dessin de joaillerie, de mise en forme,
de fabrication d’articulations, d’apprêts et de fermoirs
complètent le premier cycle.
Au deuxième cycle, l’élève est amené à transférer
ses savoirs dans une situation relativement complexe et dans un contexte
de production d’un objet unique où il doit en exécuter
tout le processus, tout en réinvestissant l’ensemble des savoirs
acquis. À cela s’ajoutent le complément des tâches
de base du premier cycle et les habiletés relatives à la gestion
d’atelier et à la réparation.
Finalement au dernier cycle, l’élève mobilise ses connaissances
et habiletés dans deux situations problèmes au contexte différent
: la série et la pièce unique. De plus, il prépare son
entrée sur le marché du travail.
Les cours qui développent les compétences spécifiques à cette
voie de spécialisation sont en interrelation avec les cours des compétences
communes. Le logigramme des compétences permet de visualiser cette situation.
573.AF
La Lutherie
La voie de spécialisation Lutherie du programme des Techniques de métiers
d’art vise à former des artisanes et des artisans spécialisés
dans la facture d’instruments de musique à archet (famille du
violon). Ces personnes seront aptes à concevoir et à fabriquer
des instruments de musique, en un seul exemplaire ou en nombres multiples.
Elles seront aussi capables de régler la sonorité de ces instruments,
de les entretenir et de les réparer. La fabrication de l’archet,
objet complémentaire servant à jouer de ces instruments de musique,
relève d’une spécialité, soit l’archèterie.
Les tâches des artisanes luthières et des artisans luthiers consistent à recevoir
et à analyser des commandes, consulter des ouvrages techniques, concevoir
des modèles d’instruments de musique, choisir et préparer
les matériaux, fabriquer des gabarits, des moules, des supports et des
outils manuels, façonner, plier, plaquer et fileter les différentes
pièces d’un instrument, assembler et accorder des éléments
et des ensembles d’éléments, faire la finition des instruments,
les réparer et les entretenir et en régler la sonorité.
Le travail de l’artisane et de l’artisan en lutherie comporte également
de nombreuses tâches de gestion de la production et de gestion de l’atelier
ou de l’entreprise, ainsi que de nombreuses activités de gestion
de sa propre carrière.
Dans la majorité des tâches, le travail de la luthière
ou du luthier s’effectue selon un processus qui se résume à :
concevoir un produit, s’assurer de la disponibilité des matériaux,
des accessoires, de l’outillage et des pièces d’équipement,
aménager l’atelier en vue de la production, fabriquer et assembler
les composants, contrôler la qualité de la production, exposer,
vendre et livrer les instruments de musique et effectuer les tâches administratives
associées à la production.
Les compétences acquises devraient permettre à la personne diplômée
de ce programme d’exercer la fonction d’artisane luthière
ou d’artisan luthier, d’effectuer son travail dans différents
secteurs de l’activité économique et d’évoluer
de façon autonome sur le plan professionnel.
Les artisanes luthières et les artisans luthiers travaillent, soit
sous la supervision d’une ou d’un spécialiste chevronné de
la lutherie ou d’une directrice ou d’un directeur de magasin de
musique, soit à leur propre compte, individuellement ou en association
avec d’autres artisanes ou artisans. Les responsabilités changent
d’une situation à l’autre. Dans son propre atelier, l’artisane
luthière ou l’artisan luthier effectue toutes les tâches
reliées à la bonne marche d’une entreprise artisanale.
Le premier cycle de formation s’articule autour du processus et des étapes
de fabrication d’un instrument : les travaux préparatoires incluant
les dessins techniques, la couronne d’éclisses, les tables, le
manche, l’assemblage et les premières activités de finition.
Une attention particulière est donnée à la maîtrise
de la technique de jeu de l’instrument.
Au deuxième cycle, l’élève est amené à transférer
ses savoirs dans une situation relativement complexe où il doit exécuter
tout le processus de production et réinvestir l’ensemble des savoirs
acquis, c’est-à-dire lors de la conception et de la fabrication
d’un instrument de musique à archet de facture contemporaine. À cela
s’ajoutent les habiletés de finition et de l’entretien de
l’archet.
Finalement au dernier cycle, l’élève mobilise ses connaissances
et habiletés dans une situation problème au contexte différent
: la fabrication d’un instrument de musique à archet de facture
classique dans le contexte d’une commande. De plus, il prépare
son entrée sur le marché du travail, qui inclut des habiletés
dans l’entretien d’un instrument de musique.
Les cours qui développent les compétences spécifiques à cette
voie de spécialisation sont en interrelation avec les cours des compétences
communes. Le logigramme des compétences permet de visualiser cette situation.
573.AH
La Sculpture
La voie de spécialisation Sculpture du programme des Techniques de
métiers d’art vise à former des personnes aptes à exercer
le métier de sculpteure ou de sculpteur. La sculpteure et le sculpteur
sont des spécialistes de la forme et de l’espace qui conçoivent
et fabriquent des objets sculpturaux de petits, moyens et grands formats destinés à une
fonction architecturale, expressive, décorative, commémorative,
signalétique, utilitaire, sociale ou ludique.
Les tâches de ces personnes consistent à imaginer des concepts
et à produire des œuvres ou des objets sculptés dans un
matériau adapté à la fonction, à l’espace
et, dans certains cas, à l’environnement. La sculpteure et le
sculpteur créent des œuvres par différentes techniques telles
que le modelage, la taille, la construction et l’assemblage de matériaux.
Elles et ils ont recours à différents matériaux : le bois,
la pierre, le métal, l’argile, le plâtre et les plastiques.
L’estimation des coûts de fabrication et de production, la mise
en marché et la promotion des œuvres, la gestion d’un atelier
ou d’une micro-entreprise et les recherches pour le développement
de nouveaux produits sont autant de dimensions du travail de la sculpteure
et du sculpteur.
Dans la majorité des tâches, le travail de la sculpteure et du
sculpteur s’effectue selon un processus qui se résume à concevoir
un projet, planifier la production, s’assurer de la disponibilité des
matériaux, de l’outillage et de l’équipement, aménager
un atelier en vue de la sculpture, exécuter diverses techniques de sculpture,
appliquer des produits de finition, évaluer la qualité du produit
fini, préparer et tenir une exposition, emballer et livrer les sculptures,
installer une œuvre dans son environnement et, enfin, accomplir des tâches
administratives associées à la production.
Les compétences acquises devraient permettre aux personnes diplômées
de ce programme de travailler dans la sculpture d’expression, l’ornementation,
la production de prototypes industriels, de maquettes et d’éléments
de décor, la sculpture monumentale, la sculpture environnementale, etc.
Ainsi, la personne peut exercer son métier dans différents secteurs
d’activité et évoluer de façon autonome sur le plan
professionnel.
Deux principales approches particularisent le premier cycle de formation
: l’approche du volume par le modelage et la taille directe, et la
sculpture par façonnage et assemblage. À ces habiletés
de base, se greffent celles rattachées au métal, par la soudure
et la forge, à la pierre et au dessin technique.
Au deuxième cycle, l’élève est amené à transférer
ses savoirs dans un contexte de production d’un objet unique, c’est-à-dire
lors de la réalisation d’une sculpture par modelage et taille
directe, où il doit exécuter l’ensemble du processus de
production, tout en réinvestissant l’ensemble des savoirs acquis.
Il s’y ajoute la compétence de mouler une pièce, et celles
d’installer, d’entretenir et de réparer une sculpture.
Finalement au dernier cycle, l’élève mobilise ses connaissances
et habiletés dans deux situations problèmes au contexte différent
: la série et la sculpture par assemblage. De plus, il prépare
son entrée sur le marché du travail.
Les cours qui développent les compétences spécifiques à cette
voie de spécialisation sont en interrelation avec les cours des compétences
communes. Le logigramme des compétences permet de visualiser cette situation.